Responsible person :
Francis Bougie
Institution :
Université Laval
Competition year :
2022-2023
This content is only available in French.
Francis Bougie, responsable (Université Laval)
Fabienne Plante, citoyenne
Secteurs de la recherche : Sciences naturelles et génie
Table of contents
1. RÉSUMÉ DU PROJET
Qui au Québec n’a pas déjà mangé de la rhubarbe sous forme de tarte, dessert, compote ou confiture? Cette plante bien connue fait partie des rares légumes vivaces, c’est-à-dire qu’elle repousse tous les ans lorsqu’elle est entretenue correctement. Ses belles tiges, qui peuvent aller du vert au rouge foncé, regorgent de saveur et sont particulièrement riches en fibres, vitamines et minéraux. Avec ces qualités, il est alors fréquent de retrouver de la rhubarbe dans le jardin de nombreux foyers mais une ombre plane toujours sur sa culture : que faire avec les feuilles de rhubarbe dites toxiques?
Dans ce projet de recherche, nous répondrons à cette question citoyenne très pertinente en s’intéressant tout d’abord à la composition des feuilles de rhubarbe. À différents moments durant l’été, des feuilles provenant de variétés distinctes seront récoltées au Québec et analysées pour établir une liste des principales molécules présentes et leur concentration. Il sera alors possible de confirmer ou d’infirmer scientifiquement le coté toxique de ces feuilles en identifiant et quantifiant les composants responsables de cette réputation. Du travail en laboratoire sera requis, surtout pour développer des méthodes de pré-traitement, d’extraction et d’identification des composés chimiques.
Une fois les feuilles caractérisées, il sera judicieux de s’attarder à leur possible valorisation. Parmi les composés chimiques identifiés, certains pourraient avoir des propriétés intéressantes et être utilisés par exemple comme engrais ou insecticides naturels. Cela permettrait de réutiliser les feuilles dans un mouvement écoresponsable et de développement durable. Ici encore, du travail en laboratoire sera requis, surtout pour développer des méthodes de purification et pour la préparation de solutions dosées optimalement.
Avec ce projet, de nouvelles connaissances seront développées et plusieurs moyens seront mis en œuvre pour diffuser les résultats auprès d’un public varié ici au Québec (participation à des foires agricoles, cercles de fermières, visite d’agriculteurs en régions) mais aussi au niveau national et international (conférence et articles scientifiques). En formant un Duo, non seulement nous allons participer à l’initiation scientifique de la société québécoise mais nous allons démocratiser la science en la rendant participative et accessible aux citoyens. Cette recherche, en plus d’avoir un potentiel scientifique très fort, sera inclusive et favorisera la valorisation d’un résidu biosourcé québécois.