Responsible person :
Sarah Lippé
Institution :
Université de Montréal
Competition year :
2023-2024
This content is only available in French.
Sarah Lippé, responsable (Université de Montréal)
Santiago Hidalgo, cocandidat (Université de Montréal)
Sébastien Roy, cocandidat (Université de Montréal)
Secteurs de la recherche : Sciences de la santé; Arts et lettres; Sciences naturelles et génie; Sciences humaines et sociales
Table of contents
1. RÉSUMÉ DU PROJET
Une intensification du rythme des contenus audiovisuels destinés aux enfants a été observée au cours des dernières décennies. Parallèlement, le temps que les enfants passent à interagir avec les écrans a augmenté et est devenu une préoccupation de la société. Malheureusement, la recherche existante manque d’outils et de connaissances pour évaluer l’impact direct du contenu audiovisuel sur le cerveau des enfants. La recherche neuroscientifique montre que les ondes cérébrales se synchronisent aux stimulations visuelles et auditives. Cependant, ces stimulations artificielles testées en laboratoire n’ont pas la complexité des contenus audiovisuels réels avec lesquels les enfants interagissent. Alors que la liste des caractéristiques formelles opérationnelles et des métriques utilisées pour définir le rythme par la cinématographie est potentiellement indéterminée, l’approche classique en neurosciences consiste en des stimulations précises, simplifiées et hautement contrôlées. Isoler des caractéristiques cinématographiques pour les tester de manière indépendante n’est pas plausible ou efficace. Donc, l’innovation interdisciplinaire est requise pour surmonter les limites propres à chaque domaine. Nous proposons une collaboration remarquable entre trois domaines de recherche catégoriquement distincts : les neurosciences, la vision par ordinateur et les études cinématographiques, pour résoudre un problème de recherche important qu’aucun domaine ne peut résoudre seul : l’impact du rythme des contenus audiovisuels sur l’activité cérébrale des enfants. Le projet proposé réunit l’expertise du laboratoire Neurosciences du développement précoce (NED), dirigé par Dre Sarah Lippé, du laboratoire Vision 3D, dirigé par Dr Sébastien Roy et du laboratoire CinéMédias, dirigé par Dr Santiago Hidalgo. L’équipe du Dr. Hidalgo a sélectionné des vidéos représentatifs des contenus audiovisuels accessibles aux enfants d’aujourd’hui, et les a étiquetés avec des événements influençant leur rythme, comme l’esthétique visuelle (mouvements de caméra, échelles de plans, montage), les effets sonores, la musique, etc. Maintenant, avec le soutien d’Audace, les trois laboratoires développeront une série d’analyses évaluant les caractéristiques des vidéos. Par exemple, un calcul des changements survenant à chaque pixel de l’image permettra l’élaboration d’une métrique de mouvements, laquelle sera confrontée aux évènements cinématographiques répertoriés. Ensuite, l’activité électro-encéphalographique (EEG) des enfants pendant et après avoir regardé les vidéos sélectionnés sera enregistrée, permettant l’analyse des réponses cérébrales aux stimuli. La concordance entre les différentes caractéristiques du signal EEG avec les descriptions cinématographiques et mathématiques des clips visionnés sera évaluée. Le livrable du projet de recherche est la réduction de la question du rythme audiovisuel à une variable testable. Les résultats auront un impact significatif sur notre compréhension des conséquences de l’expérience du cinéma et de la télévision chez les enfants, et permettra d’établir des recommandations de santé publique que les créateurs pourront s’approprier et appliquer.