Au début de l’année 2020, la pandémie de la COVID-19 a perturbé l’équilibre déjà fragile des territoires ruraux, et ce, en accentuant les difficultés d’accès aux soins et aux services, et en limitant les contacts et la participation sociale des personnes aînées.

Or, la participation sociale de ces personnes représente leur principal facteur de protection contre l’exclusion sociale. L’objectif de ce projet de recherche était d’analyser les dynamiques de marginalisation et d’exclusion sociale auxquelles les aînés des milieux ruraux de l’est du Québec peuvent être confrontées dans une situation de pandémie comme celle de la COVID-19.

Il s’agissait de mettre en évidence les effets socioterritoriaux de cette crise sanitaire sur les personnes aînées en identifiant, d’une part, les facteurs augmentant leur vulnérabilité; et d’autre part, les mesures protectrices et de soutien leur permettant de faire face à cette pandémie.

Les résultats montrent le rôle prédominant des territoires de proximité pour lutter contre le risque d’exclusion sociale, qui s’observe par la présence d’un « filet territorial », dont le maillage est constitué des actions conjointes des divers acteurs du territoire. Ce filet contribue à l’accompagnement des personnes aînées.

Cependant, bien que les initiatives portées localement soient importantes, notamment en contexte de crise, elles ne peuvent, à elles seules, soutenir la charge des solidarités et doivent être accompagnées par l’État, afin d’assurer une justice sociospatiale. Les spécificités sociales et territoriales doivent être pensées comme fondation de toute action publique visant les individus et les communautés, afin de pouvoir associer les ressources locales pour construire l’offre la plus complète possible et adaptée à leurs besoins.

Dans cette perspective, il est essentiel de reconnaître et d’encourager la participation sociale des personnes aînées en examinant la manière dont elles peuvent contribuer à la dynamique de leur milieu de vie au-delà d’une approche tenant uniquement compte de leur vulnérabilité supposée.

Chercheurs principaux
Marco Alberio et Mahée Gilbert-Ouimet, Université du Québec à Rimouski

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : mars 2024