Ce climat comporte cinq grandes dimensions : 1) L’engagement en faveur d’une culture d’équité et d’ouverture à la diversité dans les rapports avec les élèves, les familles et la communauté, 2) Le statut et la légitimité des cultures et des langues d’origine dans l’école et dans les pratiques en classe, 3) Les attitudes du personnel à l’égard de la diversité, des élèves et des familles, 4) Les relations interculturelles impliquant les élèves et le personnel d’origines diverses, et 5) Le soutien à la construction identitaire des jeunes issus de l’immigration.
Les résultats de cette étude plaident en faveur de la création d’espaces de réflexion et de concertation.
La présente étude permet de constater certains acquis dans les établissements étudiés, dont notamment la présence de relations positives entre les élèves et entre les élèves et le personnel d’origines diverses, le regard que portent certains acteurs scolaires et leurs propos à l’égard des élèves issus de l’immigration et de leurs familles demeurent parfois mitigés. Néanmoins, certaines pratiques à effet d’exclusion à l’égard de groupes minorisés, un manque de visibilité́ des marqueurs de la diversité dans les encadrements des établissements, des enjeux et craintes associés à l’usage d’autres langues que le français dans l’école et en classe ont également été relevés.
Enfin, des préoccupations concernant le personnel et les enseignants immigrants ont aussi été émises dans certains milieux, comme la place limitée accordée à la diversité, aux stratégies visant à soutenir la construction identitaire des élèves issus de l’immigration et la collaboration école-famille-communauté.
L’ensemble de ces résultats plaident en faveur de la création d’espaces de réflexion et de concertation afin de permettre aux écoles d’examiner et de remettre en question certaines de leurs pratiques et d’être soutenues pour en implanter de nouvelles, afin de mieux répondre aux besoins des élèves issus de l’immigration et de ceux de l’ensemble de la communauté éducative.
Chercheure principale
Isabelle Archambault, Université de Montréal
Dépôt du rapport de recherche : décembre 2019