Depuis 2019, les FRQ soutiennent financièrement des Chaires UNESCO en vertu d’une Déclaration d’intention commune convenue avec la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO). Voici le portrait de l’une de ces chaires, dont les travaux génèrent des impacts positifs pour la société.
Chaire UNESCO en transmission culturelle chez les Premiers Peuples comme dynamique de mieux-être et d’empowerment
Titulaire : Mathieu Cook, Université du Québec à Chicoutimi
La Chaire UNESCO en transmission culturelle chez les Premiers Peuples comme dynamique de mieux-être et d’empowerment avait d’abord été accordée à la professeure wendate Élisabeth Kaine, décédée en 2022. Cette pionnière du travail de décolonisation a beaucoup œuvré au sein même des communautés autochtones et la Chaire s’inspire largement de son approche.
Mathieu Cook est désormais titulaire de cette chaire rattachée à l’Université du Québec à Chicoutimi, la première de tout le réseau des chaires de l’UNESCO à bénéficier d’une gouvernance autochtone. Cette chaire peut compter sur un comité de sages composé d’hommes et de femmes des Premiers Peuples. On retrouve aussi des membres de ces communautés dans les comités scientifique et de gestion.
La Chaire travaille avec les communautés autochtones pour promouvoir un système intégré de recherche, de formation, de transfert de connaissances et de documentation dans les domaines de l’éducation, du mieux-être et de la culture chez les Premières Nations et les Inuit, et pour y participer.
L’action concertée sur l’approche de sécurisation culturelle au nord du 49e parallèle en est un bon exemple. Elle vise à trouver des moyens concrets pour tisser le maillage entre la culture autochtone et les pratiques éducatives. Cette forme de sécurisation est vitale pour favoriser la persévérance scolaire et la réussite des élèves autochtones.
Christine Couture, la professeure innu Julie Rock et Jean-François Vachon, de la Boîte Rouge Vif, ont effectué une tournée des milieux éducatifs de la Côte-Nord, depuis les services de garde jusqu’à l’université. L’équipe a recueilli 44 exemples de pratiques de sécurisation culturelle, telles la rédaction de poèmes et la possibilité pour des élèves d’expliquer en langue innu à d’autres élèves un élément d’apprentissage, pour en faciliter la compréhension. Ces formules accordent une place aux langues et aux récits des Premiers Peuples, misent sur des approches collectives et luttent contre les préjugés.
Ces pratiques transférables pourront être adaptées dans d’autres institutions d’enseignement partout au Québec pour favoriser la sécurisation culturelle et, par conséquent, la réussite des élèves autochtones.
Complément d’information