Comment aménager ces milieux pour permettre une expérience positive du « vieillissement chez soi »?
Cette recherche a exploré et défini l’expérience du vieillissement de personnes âgées vivant dans différentes villes au Québec, y compris des villes moyennes. Du secteur rural de faible densité aux secteurs de tours d’habitation, en passant par des cœurs de village, des secteurs pavillonnaires ou des formules localisées dans des zones mixtes, les aînés choisissent de vieillir dans des formes résidentielles variées, souvent celles où elles ont passé une bonne partie de leur vie. Au-delà des caractéristiques de leur résidence, c’est surtout leur mobilité au quotidien qui apparaît significative dans leur qualité de vie.
C’est surtout la mobilité au quotidien qui apparaît significative dans la qualité de vie des personnes âgées.
Vivre dans des environnements qui facilitent la marche, utilitaire ou récréative, augmente le sentiment de maîtriser leur environnement. Or, en contexte de faible densité, comme souvent en ville moyenne et dans les milieux ruraux, la discontinuité des parcours accessibles à la marche complexifie les déplacements. Qu’elle soit individuelle ou appuyée par le réseau familial, une perte de mobilité peut amener à l’isolement social.
Les constats effectués dans la recherche indiquent qu’une stratégie devra passer par une intégration des enjeux du vieillissement aux politiques d’aménagement et d’urbanisme, une stratégie qui va au-delà de l’échelle locale d’intervention habituelle, pour plutôt poser une réflexion à une échelle régionale, plus cohérente avec l’espace de vie des aînés.
Mettre en place de zones favorables au vieillissement offrant une diversité de destinations et de choix résidentiels constitue une avenue prometteuse. Développées en cohérence avec les orientations d’aménagement en place, ces zones s’inscrivent dans une stratégie pour aménager les villes de différentes tailles de demain, des villes plus favorables à un vieillissement autonome dans la communauté.
Chercheure principale
Paula Negron Poblete, Université de Montréal
Dépôt du rapport de recherche : septembre 2017