Les SSHAL, centrales aux démarches reconstructives post-COVID
C’est une année bien particulière qui s’amorce pour notre communauté de recherche, qui a été interpellée par les problèmes que la pandémie de COVID-19 a révélés et accentués. Parallèlement aux complications sanitaires causées par cette crise, toute une gamme de besoins systémiques ou circonstanciels s’est manifestée avec acuité. Toutes et tous, nous avons notamment pu constater à quel point la pandémie a eu l’effet d’un révélateur et d’un accélérateur de conditions sociales, économiques et socioaffectives parfois dramatiques. Cependant, nous pouvons en tirer collectivement un certain réconfort en constatant qu’elle a pu, qu’elle peut et qu’elle pourra aussi jouer le rôle d’un déclencheur de solutions, dans la mesure où elle favorise le renouvellement des approches et la concertation.
Les recherches en sciences sociales et humaines, arts et lettres (SSHAL) sont appelées à jouer encore une fois un rôle déterminant pour permettre de comprendre les dérives sociales, en expliquer les causes et traduire la complexité des phénomènes et les effets affligeants – et parfois désastreux – de certaines conditions de vie. Surtout, les SSHAL sont en mesure de proposer des pistes d’intervention et des initiatives, de recommander les actions à entreprendre et d’accompagner des démarches reconstructives. Plus que jamais, nos recherches s’avèrent centrales, que ce soit en matière d’aménagement, de bien-être, de communication, d’économie, d’éducation, d’éthique et d’équité, de gestion du changement, de gouvernance, de relations, de santé mentale et de travail, bref, pour tout ce qui touche les personnes, les collectivités et la société. Et peut-être, pour donner d’abord un sens à ce que nous vivons et une direction à ce que nous voulons bâtir. On attend beaucoup de l’expertise des chercheuses, des chercheurs et de nos recherches, et je m’engage à soutenir au mieux tous les efforts des membres de notre communauté.
Au nombre des grands chantiers sur lesquels le Fonds se penche actuellement, notons l’appel pour le développement d’un Réseau québécois de recherche en économie circulaire qui devrait, nous le souhaitons vivement, contribuer à relancer l’économie québécoise en l’appuyant sur des principes de développement durable. Grâce au réinvestissement dans les Fonds annoncé récemment, d’autres initiatives de recherche dans des secteurs-clés sont prévues, notamment dans le domaine de l’éducation. En partenariat avec divers ministères et organismes, nous allons aussi annoncer plusieurs concours dans le cadre du programme Actions concertées, pour mener des projets de recherche qui sont souvent liés à la pandémie. De plus, de concert avec le Fonds Nature et technologies, nous avons lancé récemment une première édition de PRISME, un programme visant un rapprochement entre les arts et les sciences très prometteur.
Enfin, comme nous le faisons de façon périodique, nous amorcerons cette année nos travaux pour développer notre Plan stratégique 2022-2026. Ce sera l’occasion de revoir nos objectifs et nos engagements, en collaboration avec les membres de notre communauté. À cet égard, plusieurs sujets retiennent particulièrement notre attention, notamment l’accès aux données à des fins de recherche ; l’équité, la diversité et l’inclusion dans l’évaluation des demandes de subvention de recherche ; la formulation d’indicateurs pertinents et fiables pour en mesurer l’impact ; les liens entre science et société ; l’exigence d’une science ouverte ; la simplification de nos procédures.
Autrement dit, ce ne sont pas les dossiers qui manquent ! Ce constat m’amène à remercier toutes celles et tous ceux qui contribuent à faire avancer notre réflexion. Il y a vos recherches, bien entendu, mais aussi les travaux des membres du conseil d’administration, l’appui des conseillers et des conseillères scientifiques et, comme toujours, l’extraordinaire équipe du Fonds, qui s’est adaptée de façon exemplaire aux exigences du confinement et du travail à distance, tout en respectant notre calendrier et en adoptant toutes les mesures nécessaires pour faciliter la tâche de notre communauté de recherche.
Enfin, malgré tous les grands défis auxquels nous devrons faire face, je nous souhaite une année 2021 plus légère et plus sereine.