En ce début d’année encore alourdi par la pandémie qui se prolonge, il nous faut plus que jamais garder le cap sur nos projets et nos objectifs, et miser sur l’importance et la pertinence des études en sciences humaines et sociales, sur la vision et la richesse des apports des arts et des lettres. Nos recherches ont été sollicitées de toutes parts au cours des derniers mois – comme en témoignent entre autres les nombreuses Actions concertées lancées récemment –, confirmant que le contexte actuel a des impacts déterminants sur la santé mentale et le bien-être de tous, jeunes et moins jeunes, sur nos relations interpersonnelles, sur nos modes de vie et le climat social, sur l’économie et la manière dont nous gérons la crise, sur les aspirations et les attentes de tout un chacun. Et il ne fait aucun doute que nos champs d’expertise seront encore considérablement mobilisés pour reconstruire du sens, si l’épuisement nous gagne, et susciter l’engagement nécessaire pour que toutes et tous sortions grandis de cette pandémie.
Plusieurs dossiers retiendront notre attention en ce début d’année. D’abord, le dépôt ce printemps de notre Plan stratégique 2022-2025, auquel auront largement contribué les membres de notre communauté de recherche, consultés de diverses façons au cours des derniers mois. J’en profite ici pour remercier chacune et chacun de sa précieuse collaboration. Je pense que ce plan rejoindra vos intérêts et vos objectifs. Pour ma part, je place en lui beaucoup d’espoir.
Parallèlement, nous prolongerons en 2022, pour les compléter, nos travaux en lien avec le grand chantier Économie créative et mieux-être, entamé en 2021 (Année de l’économie créative décrétée par l’UNESCO). À terme, nous lancerons un projet d’envergure qui permettra de conjuguer les talents, les efforts et les projets des différents acteurs dans le domaine. Qu’il s’agisse de la découvrabilité des contenus artistiques québécois, de l’accompagnement des personnes vulnérables par l’intermédiaire des arts, du renforcement de l’identité culturelle dans les régions ou de la démocratisation des arts, nous prévoyons multiplier les interventions en vue de déployer ce beau chantier sur divers terrains, en collaboration avec plusieurs partenaires.
Un autre grand dossier qui nous occupe déjà devrait se déployer cette année : l’accroissement du leadership des Peuples autochtones en recherche. Lancé à l’initiative du scientifique en chef et avec le concours du grand chef Ghyslain Picard et du Secrétariat aux affaires autochtones, le Groupe de travail pour assurer le leadership des Peuples autochtones en recherche, composé d’une quinzaine de membres des communautés autochtones et de membres de notre conseil d’administration, est actuellement au travail. Son objectif premier consiste à développer une programmation de bourses et subventions adaptées à la réalité autochtone en vue de former une relève engagée, enrichissant d’autant l’ensemble de l’écosystème de recherche québécois et faisant par rebond mieux connaître les réalités autochtones et inuit dans le monde universitaire, pour le bénéfice de toutes et tous.
Je voudrais partager aussi avec vous ma fierté de voir nos chercheur.euse.s continuer de se distinguer par l’excellence de leurs travaux dans bien des compétitions internationales. Pensons au dernier appel de la Plateforme transatlantique, auquel participaient des chercheur.euse.s provenant de douze pays et qui portait sur le thème Rétablissement, renouveau et résilience dans un monde post-pandémique. Dans ce concours très compétitif, ce sont pas moins de huit des treize meilleurs projets, sur 313 candidatures, qui impliquaient des chercheur.euse.s québécois.es!
Enfin, je tiens encore une fois à remercier toutes celles et tous ceux qui jour après jour contribuent à faire avancer le savoir dans nos secteurs. Ces recherches enrichissent un quotidien parfois éprouvant, génèrent des découvertes et maximisent leurs retombées dans les milieux qui s’en approprient les résultats. Vos travaux sont très précieux, tout comme le sont ceux des membres du conseil d’administration qui vous représentent, et l’appui indéfectible de nos conseiller.ère.s scientifiques. Et je ne saurais terminer sans rendre à nouveau hommage à l’extraordinaire équipe de la direction des programmes du Fonds, qui maintient le bon fonctionnement de nos activités en dépit du contexte actuel.
Du fond du cœur, je vous souhaite à toutes et à tous une année 2022 légère et inspirée.
Louise Poissant
Directrice scientifique FRQSC