Responsable :
Gwénaëlle Chaillou
Établissement :
Université du Québec à Rimouski (UQAR)
Année de concours :
2019-2020
Recherche intersectorielle – Programme Audace
Concours 2019-2020
Composition de l’équipe:
Gwénaëlle Chaillou (Université du Québec à Rimouski), responsable
Geneviève Brisson (Université du Québec à Rimouski), co-chercheuse
Nathalie Lewis (Université du Québec à Rimouski), co-chercheuse
Fanny Noisette (Université du Québec à Rimouski), co-chercheuse
Julie Ruiz (Université du Québec à Trois-Rivières), co-chercheuse
Gesche Winkler (Université du Québec à Rimouski), co-chercheuse
Domaine : Environnement
Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales; Sciences naturelles et génie
Table des matières
1. Résumé du projet
L’eutrophisation compte parmi les perturbations les plus communes des eaux côtières et se manifeste par des proliférations de macro algues sur le bord du littoral, accompagnées par une désoxygénation et une acidification des eaux. Ce phénomène entraîne une détérioration des habitats et des écosystèmes côtiers à forts enjeux stratégiques pour les économies et pour l’environnement, avec un risque accru de mortalité chez certains organismes des niveaux trophiques supérieurs, particulièrement ciblés par la pêche. Aujourd’hui, plus de 400 systèmes côtiers sont touchés. L’eutrophisation de l’océan côtier est un enjeu mondial, mais sa gestion reste un défi régional qui relève directement de politiques et règlementations publiques. En effet, bien que les mécanismes biophysiques qui mènent à l’eutrophisation soient bien connus, peu de résultats de recherche sur la qualité des affluents maritimes et l’eutrophisation côtière sont encore intégrés dans les pratiques de gestion publique au Québec. Seule une réflexion collective qui inclut expert.es océanographes, géographes, sociologues et actrices et acteurs du milieu public peut permettre d’aborder la complexité du phénomène en intégrant les connaissances scientifiques aux enjeux écologiques, sociaux et économiques qui lui sont associés. Le projet propose de développer un modus operandi qui permettra d’élaborer une stratégie apte à soutenir des échanges de connaissances efficaces et utiles entre scientifiques et les parties prenantes publiques sur la qualité de l’eau et l’eutrophisation côtière, une problématique au cœur des enjeux de protection et de restauration des territoires côtiers du fleuve Saint-Laurent.
Ce projet vise à améliorer l’échange de connaissances entre scientifiques et les parties prenantes publiques pour soutenir une gestion adaptative des écosystèmes côtiers. Nous proposons de 1) dresser une cartographie des connaissances à l’échelle territoriale ; 2) identifier les contextes et enjeux opérationnels des parties prenantes publiques pour intégrer les connaissances sur l’eutrophisation côtière dans l’action publique; et 3) identifier les éléments qui font varier les échanges des connaissances. Le projet s’appuie sur une équipe de professeur.es issues des sciences marines, de la géographie et de l’aménagement du territoire et de sociologie de l’environnement. Il impliquera aussi des étudiant.es et professionnel.les dont une partie des compétences concernera ce processus complexe qui vise l’utilisation des connaissances en sciences marines pour de meilleures pratiques et prises de décision. L’élaboration d’une stratégie d’appropriation des connaissances, conjointement aux activités d’acquisition, de diffusion et de traduction de connaissances, est primordiale. Ce projet constitue une opportunité unique de traiter d’un sujet au cœur des priorités de la Stratégie maritime du Québec et de coconstruire une stratégie de transfert de connaissances chercheur.es-parties prenantes publiques sur la qualité des eaux côtières.