Responsable : 
Alexandre R. Cabral

Établissement : 
Université de Sherbrooke

Année de concours : 
2020-2021

Programme pilote VISAGE MUNICIPAL, 1re édition

Composition de l’équipe :

Alexandre R. Cabral, Université de Sherbrooke
Martin Héroux, Ville de Montréal

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Les lieux d’enfouissement sont la troisième plus importante source anthropique d’émission de méthane (CH4 – un puissant gaz à effet de serre (GES)), étant responsables pour 18% des émissions mondiales causées par l’humain. La technologie des biosystèmes d’oxydation passive du méthane (BOPM), dont les biofiltres, a été identifiée dans le 4e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) comme un moyen prometteur de réduction des émissions de CH4 et peut être employée dans des situations où la valorisation du biogaz n’est plus viable ni techniquement ni économiquement.

Dans la poursuite des cibles de réduction des émissions de GES de l’Accord de Paris et par sa signature du One Planet Charter, l’administration montréalaise s’est engagée à faire de Montréal une ville carboneutre d’ici 2050. De plus, Madame Valérie Plante, mairesse de Montréal, a annoncé un objectif de réduction de GES : 55% en 2030 (par rapport à 1990). L’atteinte de ces objectifs extrêmement ambitieux nécessitera l’implantation de mesures drastiques. Le CESM présente une excellente opportunité de réductions d’émissions de GES à faibles coûts.

Une petite fraction du gaz capté au CESM contenant de faibles concentrations de CH4 est émise à l’atmosphère sans que le CH4 ne puisse être détruit. Cette émission équivaut à 4750 t de CO2 par année, soit près de 2% des émissions découlant des activités municipales de Montréal en 2015. Minimiser ces émissions contribuerait donc aux objectifs de réduction de GES de la Ville de Montréal. Néanmoins, avant d’implanter un BOPM à pleine échelle, une étude de validation et de documentation à l’échelle pilote est requise.

L’objectif à court terme est donc de construire, instrumenter et de valider l’efficacité d’un BOPM au site du CESM. On couvre ici des objectifs pratiques et scientifiques. À moyen terme, on envisage l’utilisation d’un BOPM pleine échelle qui pourrait traiter la totalité du gaz pauvre produit par le CESM. À long terme, on envisage l’implantation des BOPM dans d’autres situations où des gaz appauvris pourraient être atténués, par exemple, dans des anciennes carrières et dépôts de surface de la Ville qui ont servi de dépotoir, des émissions d’étables à vaches, etc. Ces BOPM contribueront aussi à la vitrine technologique du CESM.