Responsable :
Marie-Lyne Nault
Établissement :
Centre hospitalier universitaire Sainte Justine
Année de concours :
2022-2023
Marie-Lyne Nault (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), responsable
Jianyu Li (Université McGill), cocandidat
Florina Moldovan (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), cochercheuse
Secteurs de la recherche : Sciences de la santé; Sciences naturelles et génie
Table des matières
1. RÉSUMÉ DU PROJET
L’une des problématiques principales à laquelle fait face Dre Nault dans sa pratique de médecine du sport pédiatrique est la préservation des ménisques du genou. Les ménisques ont comme rôle principal de préserver le cartilage et donc prévenir l’arthrose. Or, les outils chirurgicaux existants sont peu efficaces, techniquement complexes et présentent un danger pour les structures neurologiques et vasculaires autour du genou. Ainsi, la plupart des chirurgiens procèdent à la méniscectomie, soit la résection des ménisques, plutôt qu’à leur réparation. Plus un patient est jeune, plus cette pratique engendre de sérieuses conséquences à long terme (arthrose, perte de fonction, absentéisme, perte de jouissance de qualité de vie, nécessité de chirurgie de remplacement articulaire).
De son côté, Prof Li a développé un adhésif tissulaire novateur inspiré de la glue de limaces. Cette colle a un fort potentiel adhésif et ce même en milieu humide. Prof Li avait déjà des idées d’applications au domaine médical mais étant dans le domaine du génie pur, les besoins cliniques étaient inconnus.
L’objectif principal de cette collaboration est de développer une boite à outils basée sur l’adhésif tissulaire pour réparer et guérir les ménisques. L’idée est d’aller au-delà de la culture scientifique actuelle et de présenter une technologie facile à utiliser, versatile pour les différents patrons de déchirures, sécuritaire pour les patients et augmentant les chances de guérison.
Les deux premiers objectifs de ce projet seront de développer une suture méniscale enduite d’adhésif (objectif 1) et une pièce d’adhésif (comme un pansement) (objectif 2) et de tester leur potentiel biomécanique sur des spécimens cadavériques. Les objectifs 3 et 4 visent à intégrer des molécules biologiques pour stimuler la guérison du tissu méniscal. Nous testerons d’abord les caractéristiques de libération des molécules à partir de l’adhésif (objectif 3), puis une étude animale pilote sera faite (objectif 4).
Chaque déchirure méniscale est unique de par son patron et sa localisation, ainsi il ne peut exister une solution unique. La technologie proposée sera le fruit d’un travail de co-construction intersectoriel avec des retombées majeures à différents niveaux : a- patients : qualité de vie des patients (moins de douleur), moins de risque chirurgical et de complications postopératoires, b- orthopédistes : multiples options pour sauver les ménisques, augmentation de la confiance, c- socio-économiques : réduction du besoin de remplacement de l’articulation du genou à moyen terme, moins d’invalidité et d’absentéisme.