Responsable : 
Nadi Braidy

Établissement : 
Université de Sherbrooke

Année de concours : 
2019-2020

Recherche intersectorielle – Programme Audace

Concours 2019-2020

Composition de l’équipe:

Nadi Braidy (Université de Sherbrooke), responsable

Samuel Godefroy (Université Laval), co-chercheur

Ryan Gosselin (Université de Sherbrooke), co-chercheur

Richard Martel (Université de Montréal), co-chercheur

Domaine : Techniques, mesures et systèmes

Secteurs de la recherche : Sciences naturelles et génie; Sciences de la santé

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Chaque année, malgré l’obligation de l’industrie agroalimentaire de déclarer la présence d’allergènes sur l’étiquette de ses produits, 3500 chocs anaphylactiques sont traités en urgence et une douzaine de ces cas est fatale pour les consommatrices et les consommateurs allergiques. En effet, aucune règlementation n’encadre la gestion des allergènes présents dans les aliments à cause de phénomènes de contamination croisée. Ceci est principalement dû au fait que les méthodes de détection actuelles ne permettent pas d’exploiter les cadres règlementaires au maximum, empêchant le développement d’une politique de santé publique mieux adaptée à la population. L’industrie agroalimentaire ne possède pas tous les outils technologiques et financiers pour répondre aux exigences règlementaires en lien avec la détection d’allergènes. Les méthodes disponibles manquent de sensibilité et ne permettent pas de tester plusieurs allergènes simultanément sans devenir un fardeau financier.

Dans ce projet, Samuel Godefroy (santé publique), Richard Martel (chimie-physique), Nadi Braidy (nanomatériaux) et Ryan Gosselin (statistiques industrielles) s’associent pour la mise en œuvre d’une politique de santé publique pour la gestion des allergènes alimentaires, grâce au développement d’une nouvelle méthode de détection, atteignant ainsi l’un des objectifs visés par une stratégie nationale durable quant aux allergies alimentaires.

Le premier objectif consiste à développer une nouvelle classe de sondes ultra-sensibles basée sur des nanomatériaux émettant des signatures spectrales Raman uniques et stables dans le temps et dont la surface peut être utilisée afin d’y attacher les anticorps permettant la détection d’allergènes alimentaires. La technologie proposée permettra, en théorie, de détecter et de quantifier jusqu’à 25 allergènes en parallèle, et ce, avec des biomarqueurs et des instruments de détection abordables. Les retombées de cette preuve de concept pourraient à elles seules changer la donne en matière de détection d’allergènes et, par ricochet, la règlementation dans le domaine agroalimentaire. Découlant du premier, le deuxième objectif sera de déterminer la prévalence de plusieurs allergènes dans des produits alimentaires présentant un étiquetage préventif de type « peut contenir ». À partir des données de consommation des personnes allergiques, il sera possible d’identifier des niveaux sentinelles destinés à être utilisés par l’industrie dans le cadre de nouvelles procédures fondées sur des données probantes. Les données d’occurrence d’allergènes viendront soutenir ces résultats et dresser un portrait rigoureux de l’ensemble du secteur agroalimentaire canadien et des risques encourus par les consommateurs allergiques.

Mis ensemble, ces objectifs permettront l’élaboration d’une politique de gestion des allergènes applicable par les industriels, et répondant aux exigences de santé publique de la population canadienne.

Appel de propositions