Responsable :
Meranda Nakhla
Établissement :
Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
Année de concours :
2022-2023
Meranda Nakhla, responsable (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill)
Nathalie Kinnard, citoyenne
Secteurs de la recherche : Sciences de la santé
Table des matières
1. RÉSUMÉ DU PROJET
Le décès médiatisé de l’artiste Karim Ouellet, atteint de diabète de type 1, a mis en lumière un besoin criant : le support et suivi psychologique des personnes atteintes de cette maladie chronique incurable. Il a été révélé que le chanteur de 37 ans n’acceptait pas sa condition médicale et ne suivait pas les traitements requis.
Le diabète de type 1 (DT1) affecte plus de 300 000 Canadiens, dont une majorité d’enfants et d’adolescents. La recherche a mis en évidence que la gestion de cette maladie est particulièrement difficile dans la transition vers l’âge adulte.
Il faut dire que le DT1 représente une grosse charge mentale pour ceux qui en sont atteints, ainsi que leurs familles. L’Agence de la santé publique du Canada illustre bien cette réalité pour ceux qui sont aux injections : un seul DT1, c’est 1460 aiguilles d’injections quotidiennes et 2190 prises de glycémie par an!
Les recherches du Dr Nakhla et de son équipe ont montré que les adolescents qui ont le DT1 sont trois fois plus enclins à faire une tentative de suicide et ont 33% plus de risques de faire de l’anxiété ou une dépression que leurs pairs qui ne sont pas diabétiques.
Malgré ces chiffres et des histoires comme celle de Karim Ouellet, il ne semble pas exister de méthode de dépistage automatique des problèmes de santé psychologique dans les cliniques pédiatriques de DT1 du Québec. Il serait pourtant crucial de vérifier régulièrement quels jeunes patients présentent un risque de problèmes psychologiques associés au DT1, afin de leur offrir un suivi avec un thérapeute, un psychologue ou travail social. Une telle approche permettrait de mieux accompagner les jeunes diabétiques dans leur transition vers l’âge adulte, de prévenir des complications psychologiques mais aussi physique d’un diabète mal géré, et ultimement de diminuer les couts de soins de santé pour la province.