Responsable :
Stéphane Vial
Établissement :
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Année de concours :
2020-2021
Recherche intersectorielle – Programme Audace
Concours 2020-2021
Composition de l’équipe :
Stéphane Vial, (Université du Québec à Montréal), Responsable
Marie-Pierre Gagnon, (Université Laval), Co-chercheuse
Stéphane Guay, (Université de Montréal), Co-chercheur
Marie-Jean Meurs, (Université du Québec à Montréal), Co-chercheuse
Sébastien Mosser, (Université du Québec à Montréal), Co-chercheur
Anne-Francoise Pontevia, (Université du Québec à Montréal), Co-chercheuse
Steve Vezeau, (Université du Québec à Montréal), Co-chercheur
Domaine : Services de santé
Secteurs de la recherche : Arts et lettres; Sciences de la santé; Sciences humaines et sociales; Sciences naturelles et génie
Table des matières
1. Résumé du projet
D’après l’Organisation mondiale de la santé, la dépression est la première cause d’incapacité dans le monde. Depuis vingt ans, les politiques publiques échouent à inverser la courbe, qui ne cesse d’augmenter. Dans ce contexte, les organismes de recherche et de promotion de la santé mentale encouragent le développement de la cybersanté mentale. Selon la Commission de la santé mentale du Canada, les services de cybersanté mentale sont une solution efficace et complémentaire aux soins traditionnels. Hélas, parmi les milliers d’applications pour téléphones mobiles existantes pour la santé mentale, très peu ont été évaluées scientifiquement et il existe encore de nombreux freins à leur adoption à grande échelle. Face à cette offre pléthorique non validée scientifiquement, l’objectif général du projet est d’améliorer l’accès aux soins de santé mentale à grande échelle par la mise à disposition d’une application mobile (appelée Mentallys) axée sur la dépression et l’anxiété, dont la conception et le développement sont guidés par des méthodes de codesign et design d’interaction centré-utilisateur.
Pour cela, le projet vise 3 objectifs spécifiques. Le premier est de créer un prototype logiciel de l’application Mentallys. Le second est de réaliser une série d’évaluations de l’application au fur et à mesure de sa livraison agile et de son utilisation. Le troisième est de mettre à disposition du public l’application Mentallys, de la promouvoir, et de développer sa capacité d’adoption à grande échelle par l’élaboration de modèles d’affaires innovants et responsables adaptés à la santé mentale. Accessible sur tous les téléphones intelligents, l’application propose : (a) aux patients, la possibilité de clavarder avec un clinicien et/ou de suivre une thérapie, en face à face ou à distance, avec un thérapeute qualifié; (b) aux cliniciens, la possibilité de répondre aux messages des patients et des aidants, ainsi que d’échanger sur des situations cliniques avec des pairs; (c) aux aidants, la possibilité de clavarder avec un clinicien et/ou de fournir des informations additionnelles sur les patients.
Le potentiel de rupture innovante du projet est très élevé, et se résume à quatre ruptures majeures : 1) à rebours du modèle dominant de partenariat entre cliniciens et ingénieurs, le projet propose une approche créative de la conception par le design empathique qui place les utilisateurs (patients, aidants, cliniciens) au centre; 2) conçue comme un service de première ligne sur téléphone intelligent, l’application Mentallys a le pouvoir de restructurer l’offre de services en santé mentale au Québec, au Canada et au-delà; 3) le projet propose aux cliniciens d’expérimenter le clavardage comme nouvelle forme d’acte clinique en santé mentale, complémentaire à l’acte de consultation en face à face, en incluant une réflexion créative et innovante sur les modèles d’affaires; 4) le génie logiciel proposé garantira formellement que les choix de l’utilisateur ne sont pas violés grâce à une application personnalisable qui respecte les choix de l’utilisateur. Dans le cadre du projet, sept femmes et huit hommes appartenant aux trois secteurs Santé, Société et Culture, Nature et Technologies uniront leurs forces.