Responsable :
Isabelle Marchand
Établissement :
Université du Québec en Outaouais (UQO)
Année de concours :
2022-2023
Isabelle Marchand (Université du Québec en Outaouais [UQO]), responsable
François Aubry (Université du Québec en Outaouais [UQO]), cochercheur
Monique Benoit (Université du Québec en Outaouais [UQO]), cochercheuse
Pauline Fernandez (Cégep de Rivière-du-Loup), cochercheuse
Josée Grenier (Université du Québec en Outaouais [UQO]), cochercheuse
David Guimont (Cégep de Rivière-du-Loup), cochercheur
Caroline Longpré (Université du Québec en Outaouais [UQO]), cochercheuse
Christophe Maïano (Université du Québec en Outaouais [UQO]), cochercheur
Marise Bouchard (CISSS des Laurentides), cochercheuse
Johanne Lebeau (CISSS des Laurentides), cochercheuse
Marlène Simard (CISSS des Laurentides), cochercheuse
Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales; Sciences de la santé
Table des matières
1. RÉSUMÉ DU PROJET
La majorité des personnes aînées désirent vieillir chez elles. Faciliter le vieillir chez soi et dans sa communauté, à l’échelle locale et des territoires, s’inscrit dans les priorités du gouvernement québécois depuis la politique de 2003, « Chez soi : le premier choix ». Vieillir chez soi réfère aux conditions favorables, à l’échelle macrosociale, qui permettent de bien vieillir dans sa communauté (et non seulement dans son domicile). Toutefois, le bien vieillir chez soi représente un défi de taille, particulièrement pour la population âgée de 85 ans et plus, considérant que le grand âge accroit les risques liés à la diminution des capacités fonctionnelles. Dans un contexte où les demandes de services de soutien à domicile augmentent chaque année, et où plusieurs centres intégrés de santé et services sociaux sont aux prises avec des pénuries de main-d’œuvre, il est important de développer des pratiques innovantes pour optimiser le bien vieillir chez soi, notamment dans les régions rurales, où l’accès aux services de proximité demeure un enjeu. Ainsi, mieux comprendre les besoins des personnes aînées, notamment celles du grand âge, et développer des stratégies innovantes de soutien au vieillir chez soi apparait crucial dans le contexte de vieillissement accéléré que connait le Québec.
La présente demande cherche à répondre à cette problématique du bien vieillir chez soi et dans sa communauté dans la région des Laurentides. Elle vise à mettre sur pied un laboratoire vivant, intitulé Mieux soutenir pour bien vieillir dans les Laurentides. Les objectifs poursuivis sont : 1) identifier les besoins des personnes aînées, particulièrement ceux des personnes de 85 ans et plus, en matière de soutien au vieillir chez soi et dans leur communauté, habitant dans les municipalités rurales des Laurentides; 2) faire un état des lieux en matière de services régionaux et locaux favorisant le vieillir chez soi, en y incluant les initiatives communautaires et celles de l’économie sociale; et 3) élaborer et expérimenter des stratégies innovantes permettant le bien vieillir chez soi et dans sa communauté, le plus longtemps possible, et ce, en tenant compte des réalités sociales et territoriales de la région des Laurentides.
Ce projet de 3 ans s’appuie sur une méthodologie mixte, alliant des méthodes qualitative et quantitative, incluant celles de l’innovation ouverte. La méthode proposée est l’étude de cas. Les MRC d’Argenteuil et celle d’Antoine-Labelle constitueront l’échantillon. Les deux MRC regroupent aussi plusieurs petites municipalités caractérisées comme rurales et qui sont très étendues.
La perspective intersectorielle et interdisciplinaire endossée dans ce laboratoire apportera plusieurs retombées sociales et scientifiques, tant dans les domaines de la santé que de la société et culture. L’innovation développée en termes de services ou pratiques contribuera à l’amélioration de l’offre de services publics et intersectoriels pour mieux soutenir le vieillir chez soi, et ce, dans un contexte où l’accessibilité aux ressources est inégale selon les territoires. L’expérimentation développée sera transférable à d’autres MRC dans les Laurentides ainsi que d’autres régions au Québec; elle se veut aussi pérenne, à l’instar du laboratoire vivant qui sera déployé dans les Laurentides.