Responsable :
Nadi Braidy et Mounia El Haji
Année de concours :
2022-2023
Nadi Braidy (Université de Sherbrooke), responsable — Québec
Mounia EL Haji (Université Hassan II de Casablanca), responsable — Maroc
Maxime Darnon (Université de Sherbrooke), cochercheur
Martin Desilets (Université de Sherbrooke), cochercheur
Jie He (Université de Sherbrooke), cochercheuse
Gervais Soucy (Université de Sherbrooke), cochercheur
Zakia Rais (Université Sidi Mohamed Ben Abdellah [USMBA]), cochercheur
Thématique : Adaptation aux changements climatiques et gestion de l’eau
Secteur de la recherche : Sciences naturelles et génie
Domaine de recherche : Environnement
Table des matières
1. Résumé de projet :
Le changement climatique est un défi majeur d’ordre mondial. Il met en exergue le lien mondial entre l’eau, l’énergie et l’alimentation, entrave le développement sociétal et économique durable et augmente les dommages environnementaux ainsi que les risques pour la santé humaine. Pourtant l’empreinte du procédé d’osmose inverse de dessalement de l’eau salée ou des eaux saumâtres peut représenter jusqu’à 6,7 kg de CO2 eq m− 3 en moyenne, ce qui représente près du quart des émissions en CO2 d’une famille vivant dans une demeure de 200 m2. Ainsi, les procédés les plus efficaces pour générer de l’eau potable contribuent indirectement aux dérèglements climatiques et par le fait même, à la pénurie d’eau potable. Les procédés de dessalement alimentés par des énergies renouvelables, tels que des énergies solaires ou éoliennes, permettraient de s’affranchir de ce cercle vicieux. En revanche, les technologies d’osmose inverse alimentées par l’énergie solaire sont encombrantes et ne sont pas nécessairement adaptées aux eaux souterraines ou saumâtres, limitant ainsi la portée de la solution.
Des chercheurs du Maroc (Université Hassan II) et du Québec (Université de Sherbrooke) unissent leurs efforts pour trouver une solution durable à cet enjeu humain de première importance. Notre proposition consiste à développer une nouvelle technologie de dessalement solaire afin d’aider les populations défavorisées du Maroc. Nous proposons un procédé qui combine de façon synergique deux technologies de dessalement existantes en utilisant principalement l’énergie solaire photovoltaïque et thermique. C’est un projet appelé à constituer une interface entre le monde de la recherche universitaire, disposant du socle de connaissances requises largement validées, et une population rurale désirant améliorer leur qualité de vie mais souffrant d’un manque de moyens matériels et financiers doublé d’un manque de savoir-faire. Ainsi, pour le Maroc, ce projet vise à apporter des réponses concrètes à ces pénuries d’énergie et d’eau face au défi du changement climatique. Pour le Québec, il s’agit de contribuer au développement d’une technologie porteuse pour l’humanité qui ouvre la voie au traitement des eaux usées, des eaux agricoles et des eaux issues de résidus miniers.
Ce projet permettra également la formation de personnel hautement qualifié (un PhD du Maroc en cotutelle ainsi qu’un PhD et deux MScs au Québec) dans un domaine d’importance du développement durable, le traitement des eaux. Ce sera une occasion de développer des compétences techniques, mais aussi des habiletés en matière d’analyse d’impact technico-environnementale et sociale.