Imaginez des classes de 1re et 2e secondaire avec deux enseignantes, et ce, à temps plein, pour des matières comme le français et les mathématiques.

Alors que 10 % des élèves étaient reconnus comme élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA) en 2000, près de 25% des élèves aujourd’hui relèvent de cette politique dans les écoles publiques québécoises.

Par ailleurs, seulement 50 % des EHDAA fréquentent une classe ordinaire en enseignement secondaire. Certaines classes ordinaires du secteur public peuvent être composées de plus de 60 % d’élèves à risque ou EHDAA. Plusieurs études démontrent que ces jeunes ont un cheminement scolaire difficile menant à des retards scolaires et à de faibles taux de diplomation, et ce, peu importe la filière de formation.

Dans le cadre d’une recherche-action portant sur l’implémentation de classes de coenseignement intensif dans cinq écoles secondaires québécoises, il appert que ce modèle de service constitue une alternative tant en ce qui concerne les classes de cheminement particulier que la co-intervention externe (enseignement-ressource). Ces classes de 1re et 2e secondaires étaient composées de +/- 25 à 33 % d’élèves en difficulté et recevaient un coenseignement intensif en français et mathématiques (50 % à 100 % d’une matière). Les résultats montrent, au niveau de l’école, que ces classes ont connu une progression quantitative substantielle dans les trois années étudiées pour s’institutionnaliser ou même se systématiser dans le paysage scolaire.

Au niveau des enseignants, on observe une forte adhésion de ces derniers se marquant, entre autres, par une grande satisfaction de ce modèle de service et une faible déperdition des participants. Sur le plan longitudinal, on observe que les élèves ayant fréquenté une classe de coenseignement ont sensiblement plus de chances de poursuivre en enseignement ordinaire et sans retard scolaire comparativement à des élèves ayant fréquenté une classe de cheminement particulier.


Chercheur principal

Philippe Tremblay, Université Laval

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche :  avril 2022